jeudi 5 août 2010

"Laborieux, mais on lâche rien !"

Après 2 jours de douceur et de fiesta, c’était dur de la jouer levé aux aurores pour rejoindre l’Espagne. Debout 9h pour un départ vers 10h. Derniers préparatifs, revue d’ensemble des vélos, on retire le plus possible de choses inutiles de nos sacoches pour ne pas se charger avant les Pyrénées. C’est l’heure des au-revoirs (finalement vers 11h), Brice a l’air déchiré de nous voir partir sans lui, même s’il va pouvoir s’adonner à son sport favori, le Coin-Coin ... niveau Olympique bien sûr. Faire des câlins à Klara, lui apporter des petits-déj au lit, lui préparer ses plats favoris, couvrir son oreiller de pétales de roses parfumées au jasmin, tel sera son merveilleux quotidien ...

Mais revenons à nos moutons, le voyage. Maïté, de nouveau à la caméra, ne rate pas un seul instant de ces moments poignants. JM, de plus en plus proche de la perfection, nous a préparé des sandwichs, 2 chacun, à l’omelette/chorizo et au pâté, pour garder des forces sur le vélo. Et en plus, il nous escorte en voiture pour sortir d’Anglet (une des communes les plus étendues de France) par le chemin le plus court. Malheureusement, Dani et moi connaissons, dès les premiers mètres, des problèmes de freins ... passage obligatoire au magasin de vélos d’Anglet qui nous avait déjà bien dépannés la veille. Ceci fait, on part enfin vers la frontière, autour de 12h30, catastrophique pour nos objectifs kilométriques. Le Pays Basques français est somptueux. Très vert, de belles étendues d’herbes à flanc de montagne, le style architectural des maisons est magnifique (ils doivent certainement respecter une charte d’urbanisme assez stricte, un peu comme en Bavière, car il n’y a aucune fausse note), les petites plages de surfeurs cachées
autour de St Jean de Luz, les petits ports de pêche, les falaises abruptes, bref un pays de caractère, comme la Bretagne ou la Corse, dont on ne peut ressortir indifférent.

En montant sur la crête d’une falaise, on s’arrête prendre quelques photos et dans la redescente
, je salue un cycliste, geste d’encouragement assez courant quand on croise un « collègue » qui gravie une difficulté. Et là, malgré les lunettes et le casque, je crois reconnaître Bixent Lizarazu. Je le dis aux autres et Tom me dit : « Si c’est lui, on fonce prendre une tof avec lui ». Ni une ni deux, demi-tour dans la descente, remontée tonique et descente de la falaise qu’on venait de se
coltiner. Seulement le bonhomme, il a des jambes et ç’a pas été facile de le rattraper. J’ai tout donné et même dû doubler une voiture, mais j’ai pas eu à le regretter, car il a accepté de prendre une photo avec moi, sur la promenade de la plage de Socoa, et de discuter un peu, de notre voyage au Portugal et de ses premières sorties à vélo. En l’occurence, il débute tranquillement avec des « petites » sessions de 3h !!!! Le mec, quand il fait un truc, il rigole pas ...
On se serre la main (j’la laverai plus jamais ... lol) et je pars rejoindre les autres qui m’attendaient un peu plus haut, n’ayant pu suivre le rythme nécessaire pour rattraper l’ami Bixente. Dani est grincheux, il est vénère que j’ai fait demi-tour après une telle « difficulté » pour faire une photo avec une star. Il me regarde comme je regarderais une fan débraillée des Tokyo Hôtel, en train de se tripoter les têtons à la sortie de leur concert ... dur !! Mais bordel, c’est Bixente Lizarazu quand même !! On le croise pas à la cool dans sa propre région tous les matins, sauf si on fait du Long Board à Hendaye, mais c’est pas mon cas ...


Hendaye justement, c’est là qu’on fait un dernier break avant l’Espagne. Baignade, sandwich de JM sur la plage, crêpe au Nutella
en dessert (toujours dans la diététique chez Cyclamak !!), bronzette et micro-sieste avant
d’entrer en Espagne. Là, ça s’complique un peu. On se perd dans Irun, on confond Irun et Iruna (le nom basque de Pampelune), on prend un bout de voie rapide interdite aux vélos, bref la cata !! Puis, avec l’achat judicieux d’une carte Michelin, on trouve le chemin vers le sud de San Sebastien, pour esquiver l’agglomération et entrer dans les Pyrénées par le côté le moins ardu. Avec toutes nos péripéties et comme il est déjà 18h30, on
s’arrête dans un Auchan (Alcampo) pour faire le plein de nourriture (notamment de « Don Simon », fantastique marque de jus d’orange local dont nous reparlerons) et on s’arrête sur les hauteurs
d’Urnieta, à 15/20km de San Sebastien. Avant de planter la tente, on rentre dans une Pension pas très engageante, un peu sombre, mais qui s’est avérée tenue par des gens très sympas. C’est l’instauration de la « tournée de bière du soir », fil rouge de toutes nos étapes espagnoles par la suite. 3 bières (chacun) et quelques paquets de chips plus tard (on fêtait la victoire des -19ans en Coupe
d’Europe de foot contre l’Espagne), on se dirige vers l’endroit qu’on avait choisi pour dormir. Une étendu d’herbe entre une ferme et un entrepôt (la classe Cyclamak) au pied d’un pylône électrique, ce qui n’est pas anodin, on en reparle également ...

Demain, l’objectif est d’atteindre Vitoria (Gasteiz en Basque), grande ville à la limite de la Castille, mais face à nous se dressent les Pyrénées , brrrrrrrr ... "

2 commentaires:

  1. Steph', j'arrive samedi ou dimanche, tu peux attendre jusque là sans te laver la main???

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  2. bien le blog, bien les actus, style excellent, ça nous fait voyager, j'adore! :D mon rêve: visiter un Alcampo ;)
    je suis admirative de l'effort, bravo et courage: la montagne ça devrait vous gagner...

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