jeudi 5 août 2010

" La Grimpette "


Comme je vous l’avais précisé dans l’article précédent, on a planté la tente au pied d’une ligne à haute tension. Des scientifiques éclairés se foutront peut-être de notre gueule, mais il se trouve qu’on a passé une nuit super pourrie. Or comme l’emplacement était assez confortable et qu’il ne faisait pas trop froid, on n’a pas trouvé d’autre explication que cette putain de ligne à haute tension. Bref, levé difficile (voir photos) à 6h30, congelés, ambiance hyper humide, café dégueux, dur pour un réveil, surtout quand la perspective, ce sont les cols des Pyrénées.

On s’arrête prendre un vrai café dans la prochaine ville, on en profite pour faire une petite
toilette et c’est parti pour un échauffement le long de la rivière « Oria », bordée de pistes
cyclables et très agréable. C’est cool de commencer le vélo comme ça avant les difficultés. Mais c’était trop beau pour être vrai, très vite on attaque les premières grimpettes. Des côtes de 200m par
ci par là et une bonne montée de 492m qui nous a fait très mal, surtout à Daniel qui doute de ses capacités à enchaîner les difficultés. Il a le moral dans les chaussettes et c’est à nous de le lui remonter. J’avais vécu les mêmes choses l’an passé au bout de quelques journées compliquées dans l’est de la France, ça n’a donc pas été difficile de trouver les mots, mais il fallait y joindre les actes. Un autre col se profile et il faut reprendre des forces. On s’arrête donc à Arasate dans un petit snack-bar, av
ec un bel étalage de Bocadillos (mini-sandwichs). Mais la serveuse nous sort un mythique « on n’a rien à manger », point commun de nombreux bars où on est allé en Espagne. On a beau chercher ce qu’on a mal dit dans la question, ça restera éternellement une énygme pour nous 3 : pourquoi nous dire qu’il n’y a rien à manger alors qu’il y a des tapas plein le comptoir ? Si un
espagnol peut nous éclairer, ce sera avec plaisir.

Bref, une fois repus, c’est l’heure de la maxi-côtelette de 600m. Je décide de rester avec Dani
pour le soutenir moralement et lui montrer une technique pour grimper plus facilement ... et ça marche !! Je l’ai laissé pour aller disputer (et remporter bien
sûr) le titre de meilleur grimpeur à Thomas, parti tel un fourbe 200m plus haut. Arrivé en haut, je vois Tom arriver quelques minutes plus tard et Daniel quelques minutes après, pas si essouflé que ça, qui nous dit que c’est bon, il a trouver le truc pour moins souffrir dans les côtes : génial !! C’est peu dire que ça nous hôte d’un poids, car ce ne sont pas les dernières montagnes du voyage.

Puis c’est la descente, avec une vue magnifique sur la cuvette de Vitoria, un peu comme l’an passé quand on descendait sur Sofia
avec Tom, en moins impressionnant quand même. Les 10 derniers kilomètres, on est tellement en jambe qu’on les fait en freestyle à 50km/h sur l’autoroute au milieu des voitures. A Vitoria, on fait quelques courses au centre commercial et on cherche un lieu pour dormir. C’est une ville entourée de quartiers flambants neufs, avec de larges avenues, qui manquent un peu de caractère, mais c'est beau et efficace. On trouve un endroit en périphérie, dans un parc à l'herbe un peu sèche, mais le lieu est à l'abris du vent. La nuit s'annonce fraîche et l'orage approche, on dormira tous dans la tente cette nuit, peut-être l'occasion de nouvelles expériences ... Avant cela
il faut manger, car la nuit approche également. Au moment du couché de soleil (et non du soleil couchant, Thomas vous expliquera peut-être la différence à l'occasion), nous sommes assaillis par une nuée de mouustiques carnivores, pires que ceux des Antilles et d'Amazonie réunis, qui fondent sur nous par vagues successives alors qu'on n'était pas préparés. Résultat, on se protège de la tête aux pieds avec tout ce qu'on trouve dans nos sacs respectifs (k-way, serviettes, gants
de vélo, etc).
Enfin la nuit, l'attaque est repoussée jusqu'au matin, demain, nous quittons le Pays Basque pour la Castille avec en point de mire la ville de Burgos ...

1 commentaire:

  1. C'est depuis mon IPhone sur la plage de Bidart que je me remets dans vos aventures après 2 semaines au Portugal. Je suis donc ravie pour vos exploits, pour Brice qui a assuré jusqu'à Biarritz. J'ai hâte de lire la suite d'autant plus qu'à l'aller nous avons dormi à quelques kilomètres de Burgos. Bisous

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