jeudi 5 août 2010

Un Don Simon et ça repart !!

Comme je vous l'ai dit dans l'article précédant, on a dormi tous ensemble dans la tente à Vitoria, à cause du froid et du risque de pluie principalement. Et malgré le tapis d'herbe coupée qu'on avait disposé dessous pour plus de confort, on a très mal dormi. En sortant de la tente, "Ligne Haute Tension 2 : le Retour" !! On s'était une fois de plus installés sous un de ces pylones. Tant pis, on est crevés, on fera avec. Bon petit déj à base de Tortillas (omelette aux pommes de terre très consistante), de bacon et de notre boisson incontournable désormais : le Don Simon, jus d'orange aux propriétés surnaturelles ... D'où la chanson, célèbre à travers le monde : "Le Don Simon, c'est bon pour les hormones" (clip bientôt dans les bacs). En plein remballage du matériel, le soleil se lève et les moustiques de la veille, moins nombreux, mais toujours aussi motivés, nous aggressent sans prévenir. Même technique que la veille, on se protège avec ce qu'on peut et on attend qu'ils en aient marre.
Une fois l'attaque repoussée et tout le matériel rangé, on quitte Vitoria et sa périphérie un peu monotone pour aller en direction de Pobes, dans les petites montagnes voisines. On tatonne un peu en sortie d'agglomération et on arrive donc dans ce village encaissé, prêts à en découdre
avec la grimpette qui s'annonce. Courageux mais pas téméraires, on décide de faire un petit break au bar "Tetxa", au bord de la rivière, pour prendre le café du matin et faire une mini-toilette. L'endroit est tenu par un couple basque adorable, Arkaitz et Lorea, avec qui
on échange sur divers sujets, notamment notre voyage. Et on y a été très bien reçus ... et 6 cafés plus tard (2 chacun pas 6) on est reparti avec un énorme pain basque, une boîte porte-serviettes en papier (typique des bars en Espagne et au Portugal) et 3 verres d'on ne sait quoi, mais ça s'refuse pas !! Le top du top, c'est qu'un client nous a donné un chemin, invisible sur la carte, qui longe la rivière et débouche sur Miranda, la 1ère ville de Castille, donc, pas de montagne !! Juste avant la cité, on traverse quelques champs de blé hyper secs. Quel contraste avec le Pays Basque vert et montagneux. Mais voilà, on ne peut pas s'attarder, la Castille est plus aride mais nous réserve quelques bonnes surprises ...
Justement, après quelques kilomètres de faux-plat montant, on se retrouve au milieu d'un

paysage un peu flippant, mélange de brume épaisse et de roches abruptes qui nous dominent.
C'est là que se niche la petite ville médiévale de Pancorbo, son Eglise ancienne, ses ruelles vides (on est dimanche) et sombres et son bar dont la fraîcheur de l'accueil n'a d'égal que le rire stridant d'une cliente qui nous a rappelé la fouine de Fogiel dans les Guignols. Et encore un endroit où il n'y a "rien à manger", alors que les tapas remplissent le présentoir du bar ...

Une fois rassasiés, on prend la N1, seule route possible pour rejoindre Burgos et une nuit dans un vrai lit ... ça motive. Mais une grosse difficulté nous sépare de notre objectif, le "Puerto de la
Brujula", une grande côte qui culmine à 981m. Sous une chaleur
écrasante, cette longue pente de
15 km, de plus en plus dure au fur et à mesure qu'on approche du sommet, nous fait l'effet d'un coup de bambou. En haut, dernière petite pause pour récupérer avant une vingtaine de kilomètres faciles en légère descente jusqu'à Burgos. Pour une fois, on arrive tôt quelque part, hein Thomas !! On a du temps pour trouver un bon hôtel et un bon resto. 3 jours sans douche, on a besoin de prendre un peu soin de nous. C'est pas Koh Lanta mais pas loin, l'étape de confort va recharger les batteries.
On entre visiblement par la zone industrielle de Burgos, une immense avenue bordée
d'immeubles moches et de grands entrepôts. Personne dans les rues, ce qui n'arrange rien, mais on est toujours dimanche et il fait 35°C, ça explique tout. Le centre ville est beaucoup plus sympa et vaut le déplacement : une magnifique cathédrale, des immeubles 16ème/17ème siècle par
dizaines, une rivière aux berges bien aménagées et des rues piétonnes
bordées de boutiques et de petits bars parfaits pour une petite bière et ... rien d'autre puisque là-bas non plus "on ne peut pas manger", alors que nos voisins grignottent des Bocadillas ?!?!?!?!?!?!?!?!?!? A l'hôtel, c'est la boucherie : double douche pour tout le monde (la première pour retirer la crasse, l'eau en était noire, la deuxième pour se doucher vraiment) et lessive à la main avec linge étendu partout en mode "Super Gitan" !! Le réceptionniste nous conseille un resto près de la cathédrale : "Don Nuno", qui fait toutes les spécialités du coin, particulièrement la Morcilla (boudin noir farci avec
du riz) et le Cordero Asado (comme son nom l'indique, un agneau braisé et pour 3, je crois qu'ils nous ont mis l'agneau entier dans le plat tellement y en avait).
Plus que repus, on rentre à l'hôtel pour se reposer, car demain, on doit avancer sur le blog et faire une petite centaine de kilomètres jusqu'à Palencia, notre prochaine étape ...






ANALYSE TECHNIQUE ONZIEME

Danou aka 'le cuissot is back !'

Réveil glacial !! Vu le froid qu'il fait ce matin on se dit
que finalement la douche du matin est tout à fait dispensable ! Ça tombe bien, y a pas de douches dans le champ où on s'est installé la veille. Le tuyau d'arrosage du voisin aurait pu faire l'affaire mais on s'est contenté à la place de se préparer un café bien dégueu, histoire d'attaquer les festivités dans les meilleures conditions. On profite un peu du soleil qui pointe le bout de son nez entre les montagnes et c'est parti !
Le relief sera relativement clément avec mes muscles en début de journée. Le paysage est très agréable et les efforts consentis la veille ne se font pas trop ressentir. Tant mieux car je sais qu'aujourd'hui pour moi c'est THE défi: passer les Pyrénées !! Les doutes de la veille ne sont pas complètement envolés, ce serait mentir, mais j'ai décidé que je ne lâcherai rien. C'était le contrat de départ mais j'en bavé. Ce qu'il y a d'incroyable tout de même avec le vélo c'est que malgré la douleur et une bonne dose de souffrance, tant que le mental ne lâche pas tu peux continuer à rouler. Le plus dur c'est donc de ne pas renoncer. Ça tombe bien je suis un peu têtu, et là je crois que personne me contredira, et je déteste l'échec.
Après un bon repas et une sieste improvisée c'est l'heure de la maxi côtelette tant attendue (ou pas d'ailleurs) !! 600 mètres de dénivelé, çà risque de piquer un peu les cuisses !! Conscient du calvaire qui m'attend, Stéphane a la merveilleuse idée de me faire part d'une technique de
pédalage qui me sera d'un grand secours. Je ne vais pas vous faire un schéma mais en gros elle permet de largement soulager l'effort en utilisant plusieurs groupes musculaires, alors que moi je ne me servais quasiment que mes cuisses, ce qui avait pour effet de littéralement faire brûler mes quadriceps. Une question me vint alors à l'esprit: mais pourquoi ne pas m'avoir expliqué cette fabuleuse technique plus tôt ?!? Bref, ça marche et plutôt bien même. Au bout d'une heure d'ascension le panneau qui indique que le col est franchi est à porté de vue. Un sentiment de fierté et de soulagement s'empare alors de moi. Je sais que le plus dur est passé. Et si j'ai réussi à franchir cette obstacle alors plus rien ne m'arrêtera maintenant jusqu'au Portugal. Vamos !!


Thomas aka 'je ne sais pas'

La grimpette c'est toujours fun. Avec ou sans les jambes, le mental doit prendre le dessus.
Après l'état de forme du jour fait la différence. Au sommet les muscles de tous sont entamés. Le premier possède un temps de récupération plus long, ce qui n'est pas négligeable.
On s'est mangé deux, trois bosses costaudes.Rien de réellement comparable au col de 1600m bulgare qui fut une épreuve de prêt de 2h l'année passée. Mais tout de même faut pas arriver la fleur au fusil tel un oeuillet dans un canon de soldat portugais.
Tout le monde a tenu le coup et le cookov avait une belle patate.
L'attaque de moustique le seul jour où nous n'avions pas antcipé l'affaire fût assez "rock and roll" (peu de picures furent répertoriés, on leur a pété leur gueule).
Le portugal se rapproche. Nous sommes à quelques jours de l'arrivée : une sensation particulière.


Brice aka 'je ne suis plus là'


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" La Grimpette "


Comme je vous l’avais précisé dans l’article précédent, on a planté la tente au pied d’une ligne à haute tension. Des scientifiques éclairés se foutront peut-être de notre gueule, mais il se trouve qu’on a passé une nuit super pourrie. Or comme l’emplacement était assez confortable et qu’il ne faisait pas trop froid, on n’a pas trouvé d’autre explication que cette putain de ligne à haute tension. Bref, levé difficile (voir photos) à 6h30, congelés, ambiance hyper humide, café dégueux, dur pour un réveil, surtout quand la perspective, ce sont les cols des Pyrénées.

On s’arrête prendre un vrai café dans la prochaine ville, on en profite pour faire une petite
toilette et c’est parti pour un échauffement le long de la rivière « Oria », bordée de pistes
cyclables et très agréable. C’est cool de commencer le vélo comme ça avant les difficultés. Mais c’était trop beau pour être vrai, très vite on attaque les premières grimpettes. Des côtes de 200m par
ci par là et une bonne montée de 492m qui nous a fait très mal, surtout à Daniel qui doute de ses capacités à enchaîner les difficultés. Il a le moral dans les chaussettes et c’est à nous de le lui remonter. J’avais vécu les mêmes choses l’an passé au bout de quelques journées compliquées dans l’est de la France, ça n’a donc pas été difficile de trouver les mots, mais il fallait y joindre les actes. Un autre col se profile et il faut reprendre des forces. On s’arrête donc à Arasate dans un petit snack-bar, av
ec un bel étalage de Bocadillos (mini-sandwichs). Mais la serveuse nous sort un mythique « on n’a rien à manger », point commun de nombreux bars où on est allé en Espagne. On a beau chercher ce qu’on a mal dit dans la question, ça restera éternellement une énygme pour nous 3 : pourquoi nous dire qu’il n’y a rien à manger alors qu’il y a des tapas plein le comptoir ? Si un
espagnol peut nous éclairer, ce sera avec plaisir.

Bref, une fois repus, c’est l’heure de la maxi-côtelette de 600m. Je décide de rester avec Dani
pour le soutenir moralement et lui montrer une technique pour grimper plus facilement ... et ça marche !! Je l’ai laissé pour aller disputer (et remporter bien
sûr) le titre de meilleur grimpeur à Thomas, parti tel un fourbe 200m plus haut. Arrivé en haut, je vois Tom arriver quelques minutes plus tard et Daniel quelques minutes après, pas si essouflé que ça, qui nous dit que c’est bon, il a trouver le truc pour moins souffrir dans les côtes : génial !! C’est peu dire que ça nous hôte d’un poids, car ce ne sont pas les dernières montagnes du voyage.

Puis c’est la descente, avec une vue magnifique sur la cuvette de Vitoria, un peu comme l’an passé quand on descendait sur Sofia
avec Tom, en moins impressionnant quand même. Les 10 derniers kilomètres, on est tellement en jambe qu’on les fait en freestyle à 50km/h sur l’autoroute au milieu des voitures. A Vitoria, on fait quelques courses au centre commercial et on cherche un lieu pour dormir. C’est une ville entourée de quartiers flambants neufs, avec de larges avenues, qui manquent un peu de caractère, mais c'est beau et efficace. On trouve un endroit en périphérie, dans un parc à l'herbe un peu sèche, mais le lieu est à l'abris du vent. La nuit s'annonce fraîche et l'orage approche, on dormira tous dans la tente cette nuit, peut-être l'occasion de nouvelles expériences ... Avant cela
il faut manger, car la nuit approche également. Au moment du couché de soleil (et non du soleil couchant, Thomas vous expliquera peut-être la différence à l'occasion), nous sommes assaillis par une nuée de mouustiques carnivores, pires que ceux des Antilles et d'Amazonie réunis, qui fondent sur nous par vagues successives alors qu'on n'était pas préparés. Résultat, on se protège de la tête aux pieds avec tout ce qu'on trouve dans nos sacs respectifs (k-way, serviettes, gants
de vélo, etc).
Enfin la nuit, l'attaque est repoussée jusqu'au matin, demain, nous quittons le Pays Basque pour la Castille avec en point de mire la ville de Burgos ...

ANALYSE TECHNIQUE DIXIEME

Thomas aka "Short bleu for ever"

Je suis prêt à partir, chaud patate dans les "start" !
Mais j'attends et j'attends encore... J'ai pour partenaire "Flash Gordon" et "Limasse Man". Point de nom à donner, vous comprendrez. On discute, on rigole et on attend, et on attend, et on attend, et on attend... Comme d'hab "Limasse Man" et "Flash Gordon" ont eu des problèmes et le temps a été long mais looooonnnnnnnnng...
Finalement "adios Francia" et à nous l'Espagne, enfin le Pays le basque espagnol.
Pour quelques demi-tours de plus... On en a fait des gratos à ne pas savoir où nous allions.
Mais là, la belle démonstration de force du Stéphane pour rattraper Lizarazu n'avait pas du tout plu à Daniel. Perso j'ai trouvé cela cool. A l'arrivée ce fut pour Dani une journée charnière où son moral était un peu entamé. On repart de Biarritz sous la chaleur, pour des montées dans les pyrénées mais avec des sandwichs made in "tonton JM le metreur". Les dwichs faisaient tous 23cm "comme ça y'aura pas de jaloux". Merci JM !
Cela a du faire son effet sur le dani. Il ne lachera plus rien. 23cm peuvent faire des miracles...
A titre perso, j'ai changé de monture. T'as beau connaître la bête, à l'arrivée ça ne se pédale pas pareil. Les jambes étaient là et la beauté du Pays Basque n'aura pas fini de me motiver.

PS : les lignes à haute tension pour dormir = merdasse !

Danou aka "Les pyrénées je vais les déboiter"

Les Pyrénées !! Aaahh ! ! Ce que je redoute depuis un long moment , bien avant le départ, se rapproche de façon inéluctable....
Et çà attaque direct ! Quelques côtelettes en guise d’échauffement et en avant Guinguamp !! Rien d’exceptionnel pour l’instant mais çà laisse augurer d’une bonne dose de souffrance à venir. En attendant j’apprécie la beauté de la côte basque. C’est tout simplement magnifique et j’ai déjà envie d’y retourner... pas en vélo bien entendu !
Après une petite série de montées fortes agréables , comment çà je suis ironique, Stéf se lance à la poursuite d’un cycliste qu’il pense avoir reconnu comme étant le célèbre Bixente Lizarazu ! Ni une ni deux , il redescend tout ce qu’on vient de se taper le bougre! Mais qu’est ce que je m’en fou moi de Bixente ? Avec tout le repsect que j’ai pour lui, c’est pas lui qui va remonter à ma place bordel !! Je l’ai maudit pendant un moment mais après tout rien ne m’a obligé à le suivre...
Le moral dans les chaussettes, m'interrogeant très sérieusement sur mes capacités,la pause sur la plage d'Hendaye fût régénératrice. Un moment clé! Remonté par les encouragements des copains et chargé à bloc par le Master Sandwich Best Of Deluxe de J-M, je rattaque la suite avec d'autres dispositions et prêt à morfler mais à ne rien lâcher coûte que coûte!!
Après l'effort le réconfort. Avant de poser le bivouac sous des lignes à hautes tensions, histoire de maintenir les muscles en tension durant la nuit, on fera un petit stop apéro pour picorer quelques chips et descendre 2 ou 3 bières, pour la récupération toujours... La thématique pause-demi ibérique est lancée!!

Brice aka "Je suis trop fatigué pour aller chez le boulanger à pied"

Les amis revenez ! Je suis complétement désorienté !
J'ai rêvé que je me transformais en dérailleur et que je me nourrissais de bornes kilométriques. Hier j'ai fait l'amour à VTT.
Dois-je m'inquiéter ?

PS :Nous continuerons de nous exprimer à la place de Brice compte tenu de son absence.
PS 2 : Tous les propos reportés sont, bien entendu, véridiques.

"Laborieux, mais on lâche rien !"

Après 2 jours de douceur et de fiesta, c’était dur de la jouer levé aux aurores pour rejoindre l’Espagne. Debout 9h pour un départ vers 10h. Derniers préparatifs, revue d’ensemble des vélos, on retire le plus possible de choses inutiles de nos sacoches pour ne pas se charger avant les Pyrénées. C’est l’heure des au-revoirs (finalement vers 11h), Brice a l’air déchiré de nous voir partir sans lui, même s’il va pouvoir s’adonner à son sport favori, le Coin-Coin ... niveau Olympique bien sûr. Faire des câlins à Klara, lui apporter des petits-déj au lit, lui préparer ses plats favoris, couvrir son oreiller de pétales de roses parfumées au jasmin, tel sera son merveilleux quotidien ...

Mais revenons à nos moutons, le voyage. Maïté, de nouveau à la caméra, ne rate pas un seul instant de ces moments poignants. JM, de plus en plus proche de la perfection, nous a préparé des sandwichs, 2 chacun, à l’omelette/chorizo et au pâté, pour garder des forces sur le vélo. Et en plus, il nous escorte en voiture pour sortir d’Anglet (une des communes les plus étendues de France) par le chemin le plus court. Malheureusement, Dani et moi connaissons, dès les premiers mètres, des problèmes de freins ... passage obligatoire au magasin de vélos d’Anglet qui nous avait déjà bien dépannés la veille. Ceci fait, on part enfin vers la frontière, autour de 12h30, catastrophique pour nos objectifs kilométriques. Le Pays Basques français est somptueux. Très vert, de belles étendues d’herbes à flanc de montagne, le style architectural des maisons est magnifique (ils doivent certainement respecter une charte d’urbanisme assez stricte, un peu comme en Bavière, car il n’y a aucune fausse note), les petites plages de surfeurs cachées
autour de St Jean de Luz, les petits ports de pêche, les falaises abruptes, bref un pays de caractère, comme la Bretagne ou la Corse, dont on ne peut ressortir indifférent.

En montant sur la crête d’une falaise, on s’arrête prendre quelques photos et dans la redescente
, je salue un cycliste, geste d’encouragement assez courant quand on croise un « collègue » qui gravie une difficulté. Et là, malgré les lunettes et le casque, je crois reconnaître Bixent Lizarazu. Je le dis aux autres et Tom me dit : « Si c’est lui, on fonce prendre une tof avec lui ». Ni une ni deux, demi-tour dans la descente, remontée tonique et descente de la falaise qu’on venait de se
coltiner. Seulement le bonhomme, il a des jambes et ç’a pas été facile de le rattraper. J’ai tout donné et même dû doubler une voiture, mais j’ai pas eu à le regretter, car il a accepté de prendre une photo avec moi, sur la promenade de la plage de Socoa, et de discuter un peu, de notre voyage au Portugal et de ses premières sorties à vélo. En l’occurence, il débute tranquillement avec des « petites » sessions de 3h !!!! Le mec, quand il fait un truc, il rigole pas ...
On se serre la main (j’la laverai plus jamais ... lol) et je pars rejoindre les autres qui m’attendaient un peu plus haut, n’ayant pu suivre le rythme nécessaire pour rattraper l’ami Bixente. Dani est grincheux, il est vénère que j’ai fait demi-tour après une telle « difficulté » pour faire une photo avec une star. Il me regarde comme je regarderais une fan débraillée des Tokyo Hôtel, en train de se tripoter les têtons à la sortie de leur concert ... dur !! Mais bordel, c’est Bixente Lizarazu quand même !! On le croise pas à la cool dans sa propre région tous les matins, sauf si on fait du Long Board à Hendaye, mais c’est pas mon cas ...


Hendaye justement, c’est là qu’on fait un dernier break avant l’Espagne. Baignade, sandwich de JM sur la plage, crêpe au Nutella
en dessert (toujours dans la diététique chez Cyclamak !!), bronzette et micro-sieste avant
d’entrer en Espagne. Là, ça s’complique un peu. On se perd dans Irun, on confond Irun et Iruna (le nom basque de Pampelune), on prend un bout de voie rapide interdite aux vélos, bref la cata !! Puis, avec l’achat judicieux d’une carte Michelin, on trouve le chemin vers le sud de San Sebastien, pour esquiver l’agglomération et entrer dans les Pyrénées par le côté le moins ardu. Avec toutes nos péripéties et comme il est déjà 18h30, on
s’arrête dans un Auchan (Alcampo) pour faire le plein de nourriture (notamment de « Don Simon », fantastique marque de jus d’orange local dont nous reparlerons) et on s’arrête sur les hauteurs
d’Urnieta, à 15/20km de San Sebastien. Avant de planter la tente, on rentre dans une Pension pas très engageante, un peu sombre, mais qui s’est avérée tenue par des gens très sympas. C’est l’instauration de la « tournée de bière du soir », fil rouge de toutes nos étapes espagnoles par la suite. 3 bières (chacun) et quelques paquets de chips plus tard (on fêtait la victoire des -19ans en Coupe
d’Europe de foot contre l’Espagne), on se dirige vers l’endroit qu’on avait choisi pour dormir. Une étendu d’herbe entre une ferme et un entrepôt (la classe Cyclamak) au pied d’un pylône électrique, ce qui n’est pas anodin, on en reparle également ...

Demain, l’objectif est d’atteindre Vitoria (Gasteiz en Basque), grande ville à la limite de la Castille, mais face à nous se dressent les Pyrénées , brrrrrrrr ... "

Les trucs et astuces de "Coach Yves" : La numéro 8 !

8-Besoin de remplir vos gourdasses ? En manque d’eau avec une légère déshydratation qui vous fait perdre la raison ? Coach Yves a dit : « les cimetières sont toujours ouverts, eau fraîche à toute heure et en plus c’est calme »
PS : si vous n’êtes pas trop regardant vous pouvez aussi y dormir (cf article de l'année passée sur www.sneakyandbeady.blogspot.com)

Merci Coach Yves !

ANALYSE TECHNIQUE NEUVIEME

Thomas aka "Je cours partout et je sais pourquoi"

Que dire avec un Jean-Marie et une Maïté au top de l'acceuil et de la convivialité avec support technique intégré (amélioration du porte bagage de Daniel, atelier couture pour le rafistollage des sacoches de Daniel etc) et une cuisine à tomber par terre. Rendons à César ce qui lui appartient. Le Chef se nomme Jean-Marie.
Les Fêtes de Bayonne, que vous en dire ? Je n'étais pas à fond : l'esprit ailleurs entre Villeneuve sur lot et Ivry sur Seine (notre nouvel appart). L'événement reste quoiqu'il en soit un moment particulier avec ses centaines de milliers d'alcooliques habillés en rouge et blanc !
Après deux jours d'arrêt l'envie de reprendre le vélo devenait préssente. Alors pour être sûr de ne pas me tauler au départ compte tenu du changement de vélo, le volume de travail était bien présent entre ajustement de la selle (pour pas se péter le cul), réglage des freins et du guidon, et surtout réorganisation du matériel. Et oui, j'ai laché la remorque et "Pépito 1er" (le vélo bleu). Les roulements commençaient à craquer sévère !
Certains se sont demandés pourquoi je m'activais. Ils auront eu la réponse le lendemain...

PS : une pensée à mon Brissou qui nous quitte. Il a assuré même si le début a été un peu dûr. Je l'avais chargé comme un mulet histoire de se marrer. Ma poule, j'espère qu'il y en aura d'autres et bonnes vacances avec ta chérie.


Glazou aka Brissou

Le mec a pris sa retraite et n'a plus rien à dire.
Donc on va parler à sa place :
"Les mecs étaient vraiment trop géniaux !
Moi qui étais au fond du trou avant de partir, leur brio associé à leur vista et leur intelligence m'ont donné de quoi rebondir dans la vie. J'aimerais tellement leur ressembler. Merci encore les copains. Promis la prochaine fois en Suède, on partagera ma femme."


Danou aka " le Danou ailé "

2 jours de repos c'est pas du luxe! Dernière étape de confort, dernière étape en France, dernie
rs moments avec le Brice. Il va falloir en profiter. Pas de problème, chez Cyclamak on sait faire. Même pas le temps de digérer le mastar "Marmitaco" de la
veille qu'on rattaque les festivités le lendemain midi. Cà sera du lourd à chaque repas! Jean-Marie en cuisine c'est du costaud, c'est niveau « Ligue Des Champions » comme on dit! Grosse thématique du break à Anglet...
Ce soir c'est l'ouverture des Férias et Maïté a tout prévu pour ce qui est des habits typiques. Quand je vous dis qu’on est accueilli par des champions... J’ai mon chapeau de cow-boy et ma Jacqueline (boisson des Férias) prêt à dégainer. Je l’ai joué soft ... un petit litre et demi quand même , faut pas pousser non plus !! Coockinho s’est lâché un poil plus... Un gros poil même !! Est-on bourré ou seulement très festif lorsque on joue de la gratte avec une gourde de Jacqueline vide en se prenant pour une poule ?? La question mérite d’être posée.
Inarrêtables nous avons pris le bus avec de bonnes intentions. Maître Coockov, roi de la Jacqueline, en leader vocal , nous avons transformé le bus en KOP de supporters dévoués entonnants des chants à la gloire de leur équipe ! Des moments comme on les aime.
Le lendemain sera un mix de décuvage studieux , de repas Jean-Mariesque et d’attentions Maïtienne. Un peu de détente aussi avant de rentrer dans l’arène des Pyrénées. Un nouveau périple , une autre paire de manches ! On verra demain , pour l’instant j’essaie de profiter même si çà me hante un peu.
Je ne peux pas terminer sans souligner encore une fois la qualité de l’accueil. Un énorme MERCI à « Wonder Maïté » et « Super Jean-Marie » , et une grosse dédicace à l ‘étonnant Brice aka le « Basque Bondissant » , qui a lutté logiquement au début avant de se tansformer en terreur des pistes cyclables !! J’applaudis des deux mains !!